La vie d’autrefois

Les rythmes d’occupation de Villarnard variaient selon les saisons : “les remues”. En général, chaque habitant possédait plusieurs maisons entre 500 et 1500 mètres d’altitude ; les femmes, les hommes, les enfants, les animaux s’y installaient en fonction du lieu et de l’avancement des cultures.

Le travail était harassant : les cultures, la vigne, le bois, l’élevage, voire les mines d’anthracites l’hiver pour certains. Les femmes s’occupaient du foyer, des basse-cours et écuries, de la cuisson du pain au four banal, des foins, du “korti” (le jardin), faisaient la lessive au bachal ou au lavoir, une des rares rencontres où elles pouvaient parler entre elles. Après … ou pendant( !) l’école, les enfants menaient les troupeaux dans les alpages de La Tagnia. De temps en temps, au chaud dans certaines écuries, s’organisaient des veillées communes où les contes ancestraux, les chants et les rires apportaient un peu de joies et de répit à ces familles.

On cultivait dans la pente, on exploitait le bois pour le chauffage et la construction, l’entre-aide prévalait entre les familles.

Certes, avec l’avènement du tourisme du ski sur les 3 Vallées, cette manne a transformé les mentalités et les façons de vivre. On a peine à réaliser aujourd’hui que ces rudes conditions d’alors, sans gaspillage ou tout devait être réemployé, est de l’histoire ancienne !

Se rappeler ces temps d’antan et les valeurs portées par nos aïeux, la rudesse de leurs conditions de vie, sauvegarder leur mémoire et en témoigner le plus fidèlement possible, voilà le cœur de nos actions au sein de l’association Le Patrimoine.

Le projet “On vivait sur la terre” illustrera fidèlement, en plusieurs tableaux, les multiples aspects de la vie de ces paysans montagnards.