L’école au centre de la vie du village.

L’école accompagnait la migration saisonnière des habitants. Les enfants allaient en classe et participaient activement aux travaux des champs et de l’élevage. Aujourd’hui, la maison du Patrimoine est installée dans l’ancienne école dont les derniers élèves sont partis en 1953.

Les enfants allaient en classe et participaient activement aux travaux des champs et de l’élevage. Aujourd’hui, la maison du Patrimoine est installée dans l’ancienne école dont les derniers élèves sont partis en 1953.

Le livre « Villarnard, souvenirs d’une institutrice » (Yvonne Bez-Cusset) est un récit passionnant sur la vie de l’école dans les années 1950. Les conditions de vie étaient rudes, mais l’école et la maîtresse accompagnaient l’éducation des petits avec bienveillance et exigence.

Extrait : « La fraîcheur des matins imposait de faire du feu, c’était le « service » des garçons du cours moyen. Le soir avant de partir, les grands transportaient le bois près du poêle, depuis le bûcher voisin, approvisionné par la municipalité. En hiver, dans une salle de classe glaciale, Baptiste arrivait pour « éclairer » le poêle. J’appréhendais toujours la confection des buchettes, tant la hachette affûtée par les mains expertes des parents était dangereuse. »

Témoignage plus ancien de Cardinal Alexis Billier:

« L’école, bien rudimentaire, était installée dans une étable pour profiter de la chaleur animale. D’un côté, les moutons ruminaient placidement, de l’autre, les enfants du village, petits garçons et petites filles, côte à côte sur des bancs en bois avec, pour table, une large planche sur deux tréteaux : récitant leurs prières, épelant ou s’essayant à écrire sous la direction patiente d’un habitant du village. Quelquefois, un petit garçon, plus pétulant ou plus malicieux que ses condisciples, faisait basculer la table et voilà toute la classe en désordre avec des rires et des pleurs.

Sur l’ordre de la maîtresse, on s’empressait de ramasser les livres et cahiers qui ne revenaient pas précisément intacts de leurs rencontres avec l’encrier ou la litière.

Plus souvent encore, les brebis éprouvaient le besoin de mêler leurs bêlements plaintifs à la voix trainarde des enfants » 

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